Ne pas vouloir se séparer de certains objets de notre maison parce que nous y sommes attachés est tout à fait normal. Mais lorsque nous avons du mal à jeter toutes les choses que nous accumulons dans nos vies, cela peut être une maladie mentale.
La syllogomanie, le syndrome de Diogène et de Korsakoff sont des troubles psychiatriques qui fascinent de plus en plus. La société actuelle se caractérise par la surconsommation de la population à travers le monde et ces pathologies en sont les conséquences directes.
SYLOGOMANIE
La syllogomanie est le terme médical utilisé pour décrire un trouble psychologique individuel caractérisé par l'accumulation excessive d'objets pour la plupart inutiles et sans aucune valeur marchande. Le malade du syllogisme ne peut se séparer de ces objets.
Il existe de nombreux symptômes facilement reconnaissables du syllogisme. Ce trouble mental consiste à accumuler des objets peu utilisés et sans valeur. Le premier symptôme est ce besoin que nous ressentons de vouloir conserver ces objets. On ressent aussi une « paresse » à les trier, ce qui rend cela impossible. Une personne qui présente ces symptômes depuis plus de 6 mois peut-être considérés comme ayant un syllogisme.
Les causes de cette pathologie sont encore inconnues, cependant, certains psychologues spéculent sur cette question. La syllogomanie commence généralement après la perte d'un être cher. Des éléments perturbateurs de notre vie liés à nos émotions peuvent provoquer des troubles mentaux. Les pertes (divorce, décès, déception amoureuse...) vont créer une perte affective, l'individu va donc tout faire pour combler ce vide en accumulant des objets dans son espace de vie, créant un isolement dans un espace restreint.
LE SYNDROME DE DIOGÈNE
Le syndrome de Diogène est représenté comme un sous-groupe de patients atteints de syllogomanie. Ils accumulent pathologiquement des objets, mais ont négligé leur hygiène personnelle et souffrent d'un isolement social important. Il s'agit donc de deux troubles des comportements différents.
Le syndrome de Diogène est corrélé à la syllogomanie, mais les deux troubles pathologiques restent très différents. Les personnes atteintes de ce syndrome ont également l'incapacité de jeter les objets inutiles, ce trouble a un impact direct sur la vie de ces derniers.
Les principaux symptômes du syndrome se caractérisent par une hygiène personnelle négligée, un lieu de vie négligé, une forte accumulation d'objets de valeur, mais aussi des déchets et parfois des excréments, un isolement social et un refus de voir les gens...
N'importe qui peut être concerné par ce syndrome quel que soit son âge ou son sexe. Or on observe chez les jeunes, le syndrome de Diogène est souvent corrélé à une maladie psychiatrique comme la schizophrénie. Pour les personnes âgées, le décès d'un conjoint de longue date peut entraîner l'apparition du syndrome. Un fort choc émotionnel ou un problème pendant l'enfance est les causes directes de ce trouble mental.
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LE SYNDROME DE KORSAKOFF
Le syndrome de Korsakoff est défini par une perte de mémoire à court terme et une désorientation spatio-temporelle. C'est un autre syndrome lié à l'accumulation d'objets parce que les gens oublient de les jeter.
Contrairement aux deux pathologies précédentes, l'accumulation d'objets dans l'espace de vie est une conséquence du syndrome de Korsakoff. C'est une maladie liée à une carence en vitamine B1 qui cause des dommages permanents à certaines zones du cerveau responsables de la mémoire. Cela conduit à des troubles cognitifs avec une perte de mémoire à court terme et une désorientation spatio-temporelle totale. Le profil « type » des personnes touchées par ce syndrome sont les alcooliques chroniques et les personnes souffrant de dénutrition. L'alcool interfère directement avec l'absorption des vitamines B1 essentielle pour le corps. Les personnes souffrant de malnutrition ont souvent des carences en vitamines qui entraînent ces lésions cérébrales.
Le syndrome de Korsakoff est une pathologie neurodégénérative, à ce jour il n'y a pas de remède possible.
Les symptômes du syndrome ressemblent quelque peu à ceux du syndrome de Diogène, les personnes atteintes sont dans le déni et ne se rendent pas compte qu'elles ont besoin d'aide au quotidien. Fort sentiment d'isolement social, professionnel et familial. Le manque de motivation, la perte de mémoire à court terme et une tendance à la procrastination font que les objets s'accumulent dans leurs espaces de vie. Les autres signes distinctifs du syndrome sont liés à la mauvaise hygiène de l'individu.
Les conséquences de la maladie peuvent être très graves si la personne refuse définitivement d'être prise en charge. Même si le syndrome est incurable, il est tout de même possible de s'adapter aux troubles pour améliorer le quotidien des personnes atteintes et de leur entourage.
CONCLUSION
Ces pathologies sont directement liées à l'évolution de la société en matière d'augmentation de la consommation excessive dans le monde. Ces syndromes peuvent se développer très rapidement, que ce soit chez les jeunes adultes ou les seniors. Les gens accumulent rapidement des objets qui n'ont aucune valeur et se retrouvent dépassés par la situation. Les lieux deviennent des lieux insalubres, conduisant à l'isolement et au repli sur soi.
La syllogomanie, ainsi que le syndrome de Diogène, peuvent être traités par des spécialistes du comportement et de la psychologie. Plusieurs séances sont nécessaires pour rééquilibrer les émotions du patient et lui redonner confiance en lui. Cela permet de gommer ce manque affectif et ce besoin compulsif d'accumuler des objets. Le syndrome de Korsakoff est irréversible et affecte des zones du cerveau qui ne peuvent pas être reconstruites avec un traitement.
Cependant, l'individu peut limiter les symptômes du syndrome en traitant les problèmes d'alcool pour les alcooliques chroniques ou en amorçant une thérapie pour une nutrition adéquate pour les personnes souffrant de troubles alimentaires.
La première étape de ce processus consiste le nettoyage de leur propre maison insalubre, pour éviter le risque d'aggravation de la maladie.